L'histoire viticole passée de Lutèce remonte aux Carolingiens. Les vignobles clos ou fermés entretenus par les moines couvraient le plateau de Savies, actuellement Belleville (20e). Ils ont produit un vin de grande qualité. Au XIVe siècle, des aubergistes et des taverniers s'installent dans le village et y installent des commerces avec une abondante quantité de vin, mais un type de vin médiocre perpétué jusqu'à la Révolution. Tout Paris est venu se détendre, danser et boire du «guinguet», un jeune vin mousseux qui a finalement donné son nom aux guinguettes, ou tavernes à vin. Petit à petit, le vignoble a disparu et il ne reste plus qu'une petite parcelle de 500 m², plantée en 1992.
Au Moyen Âge, de nombreuses communautés religieuses ont acquis des parcelles de terrain sur la colline. Ils ont défriché des champs, planté des vignes et exploité de nombreuses sources. Tavernes et guinguettes y ont concouru pour des places du XIVe au XVIIIe siècle.
Au milieu du XVIIIe siècle, la célèbre taverne du publicain Ramponneau "Au Tambour Royal" servait un jeune vin légèrement effervescent issu des raisins de Belleville appelé Piquette. Au fil du temps, cette utilisation a changé et le nom fait maintenant référence à une boisson à base de marc et d'eau, et est figuré pour désigner un mauvais vin.
L'ouverture d'une carrière de gypse au XIXe siècle a attiré une population de travailleurs saisonniers (souvent des tailleurs de pierre), qui ont travaillé sur les projets de construction du baron Haussmann pendant l'hiver et sont rentrés chez eux en été pour entretenir leurs champs. La zone a été jugée insalubre, ce qui ne s'est pas amélioré avec la fermeture de la carrière.
Au XIXe siècle, les chalets qui se dressaient à l'époque des deux côtés des marches menant au parc actuel donnent à la colline un aspect semblable à celui de Montmartre. Ils appartenaient à Julien Lacroix, l'un des propriétaires fonciers les plus importants de la colline de Belleville, et une rue qui longe le parc porte désormais son nom. A cette époque, une grande fête était organisée chaque année sur la colline pour le Mardi Gras. Le dernier jour du carnaval, le Mardi Gras, tout Paris est venu en masse pour assister à la descente de la Courtille, l'une des trois grandes processions du Mardi Gras du nom des restaurants bon marché qui bordaient la rue de Belleville. Parmi eux, "Le coq Hardi" (Le Coq Hardy) et "La carotte filandreuse" (La Carotte coriace), étaient bien connus pour les beuveries de leurs clients.
À la fin du XXe siècle, les chalets disparaissent pour laisser place à des bâtiments plus modernes et au parc de Belleville. Un vignoble cultivant des vignes de Pinot Meunier de Champagne et des vignes de Chardonnay de Bourgogne fleurit toujours au sommet du parc pour rappeler l'histoire viticole de la région.