Le Marais
Il n'y a pas si longtemps, les charmes embourgeoisés du Marais étaient cachés par les aspects populaires et populaires de sa soupe culturelle de melting-pot. Des bouchers, des boulangers, des cafés et des restaurants bon marché, des «zincs» vendant des vins bruts, des commerçants et un large éventail de groupes ethniques ont donné de la couleur à ce quartier encore bruyant.
Le Marais est aujourd'hui réputé pour son mélange sophistiqué d'architecture, de musées, de mode, d'art contemporain et de gastronomie. Il est synonyme de Paris historique, de culture et de classe et l'un des quartiers les plus recherchés de la ville. Bien que ce fut traditionnellement le quartier juif, il est également devenu le foyer de la scène gay de Paris. Un nombre disproportionné d'artistes, de gens du cinéma et du théâtre, de galeristes, de stylistes de mode, de designers, d'architectes et de politiciens culturellement avertis ont récupéré les anciennes demeures de l'aristocratie et ont augmenté les loyers si haut que les résidents traditionnels de la classe ouvrière ne peuvent plus se permettre de vivre. Là.
Vignoble ancien
La rue Beautrellis donne une idée du passé du vignoble. L'Hôtel Royal Saint Pol était une résidence royale construite par Charles V sur une fondation posée par Louis IX. Le domaine de ce domaine, qui comprenait de vastes vignobles, s'étendait du quai des Célestins à la rue Saint-Antoine, et de la rue Saint-Paul à la rue du Petit-Musc (de Putes qui muse, ou le petit muscle, c'est-à-dire les lèvres), en passant par la rue Beautrellis.
Au Moyen Âge, Paris était divisée en petites parcelles de village aux maisons étroites étroitement construites les unes à côté des autres. Historiquement, le Marais (qui signifie marais ou marais) n'est venu à être peuplé qu'après son assèchement au XIIe siècle. C'était une zone marécageuse car une branche de la Seine y coulait. Cette zone non développée offrait alors un sol fertile pour cultiver des légumes pour le marché et être à l'extérieur des murs de la ville, permettant aux commerçants et aux artisans de s'épanouir sans être taxés.
Henri IV, roi éclairé et le premier à s'intéresser à l'urbanisme, redonne vie au Marais. En 1605, il présente le projet Place Royal, la place des Vosges moderne. Les tribunaux, nobles et bourgeois, ont rapidement emboîté le pas, car cette partie de la ville n'était pas encore développée et offrait donc de grandes parcelles de terrain sur lesquelles construire. Tout au long du XVIIIe siècle, ils construisirent de magnifiques hôtels particuliers - grandes maisons unifamiliales ou hôtels particuliers - dont beaucoup ressemblaient à de véritables palais.
La population suit son roi. Louis XIV et sa cour choisissent de résider à Versailles. Le Marais et son centre, la Place Royale, ont commencé à refléter le désintérêt du roi et le quartier était désert. Seule Marie de Rabutin Chantal, connue sous le nom de Marquise de Sévigné, figure littéraire du monde, a préféré son domicile à l'Hôtel Carnavalet, aujourd'hui musée de l'histoire de Paris. Les nobles et bourgeois propriétaires des «hôtels particuliers» du Marais, contraints par la révolution et la prise de la Bastille, tout près, se sont installés en province.
Délabrées, altérées, transformées, les belles demeures du Marais ont subi des transformations insouciantes d'ateliers et de bâtiments en ciment jusque dans les années 1960. Des projets urbains à grande échelle ont mis en danger ce patrimoine culturel. Heureusement, les amoureux passionnés du Marais, comme l'architecte Albert Laprade ou le marionnettiste Michel Raude ont alerté l'opinion publique et le gouvernement. André Malraux, alors ministre de la Culture, a agi rapidement pour préserver et protéger le territoire. Grâce à l'acquisition par le gouvernement de sites historiques, un programme de préservation et de restauration et un festival dans différents quartiers prestigieux du quartier ont permis au Marais d'être sauvé de certaines destructions.